Alzheimer: quelles causes? Quels facteurs de risque? 


Deux types de lésions caractéristiques de la maladie



D'un point de vue strictement physiologique, la maladie d'Alzheimer se caractérise par la coexistence de deux types de lésions, aujourd'hui parfaitement identifiées. Les premières sont la conséquence de la production excessive, par le cerveau et dans le cerveau, d'une protéine du nom de beta-amyloïde. Les processus qui permettent d'évacuer ou de dégrader cette protéine perdent leur efficacité. La protéine a donc tendance à s'agréger, à faire des amas.

Le second type de lésions consiste en une rigidification des neurones de notre cerveau, rigidification qui entraîne une perte de leurs fonctions, notamment celles relatives au transport des protéines. On parle dedégénérescence neuro-fibrilaire. La rigidification excessive des cellules est conséquente dudysfonctionnement de l'expression d'une protéine (la protéine Tau). Cette dégénérescence atteint rapidement l'hippocampe, "véritable péage de l'autoroute des souvenirs", selon le mot du professeur Dubois. "C'est ici, nous explique le chercheur, que les informations perçues sont transformées en traces de mémoire. Les personnes atteintes de lésions de l’hypocampe ne gardent pas trace des nouveaux évènements, ils ne peuvent pas en stocker le souvenir".


Quelles causes à ces lésions ?


Pour l'heure, l'enchaînement des causes qui aboutit à cette modification de la protéine Tau n’a pas été identifié. "Néanmoins, les mécanismes de la progression de ce type de lésions, de proche en proche, sont de mieux en mieux connus", note le professeur Dubois. "Leur propagation suit une voie anatomique, celle de la connexion des neurones." A noter que de récents travaux de l'Inserm ont pointé du doigt l'influence d'une autre protéine produite par le cerveau (1) dans la concentration des protéines Tau, mais également des béta-amyloïdes, dans les neurones.

Selon les données de l'Assurance-maladie, sur les 860.000 personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, 8.000 sont ce qu'on appelle des patients "jeunes". Ils ont entre 40 et 60 ans et, aujourd'hui, peu de structures les prennent en charge. "Le retentissement soscial, familial, professionnel de l'apparition précoce de la maladie est dramatique", déplore le professeur Dubois. "Une telle situation est très douloureuse pour le conjoint ou les jeunes enfants", le plus souvent démunis face à cette situation. Allodocteursavait consacré, en septembre 2012,un reportage à l'une de ces malades précoces.


 retrouver l'intégralité de l'article de Florian Gouthière sur Allo-docteur 



 GE Florence Mayer
Assistante en Gestion du Quotidien
Art-thérapeute

Création du site: 26/12/09.